Les propriétés antioxydantes du romarin

Publication sur les propriétés antioxydantes du romarin

Avec la contribution de Flore en Thym

journal of functional foodsL’abiétane diterpène taxodione contribue à l’activité antioxydante du sous-produit de romarin dans le tissu musculaire
Parution dans le Journal of Functional Foods, Volume 62, November 2019, 103565

Co-auteurs : Sylvie Morel (Laboratoire de Botanique, Phytochimie et Mycologie, CEFE UMR 5175 CNRS, Université de Montpellier, Université Paul-Valéry Montpellier, EPHE, Faculté de Pharmacie, Montpellier), Nathalie Saint (PhyMedExp, Université de Montpellier, CNRS, INSERM, Montpellier), Manon Vitoua, Alessandra Lo Cicero (I-STEM, AFM, INSERM U861 Institute for Stem Cell Therapy and Exploration of Monogenic Diseases, 2 rue Henri Desbruères, 91100 Corbeil-Essonnes), Xavier Nissan, Barbara Vernus (DMEM, Université de Montpellier, INRA, Montpellier), Beatrice Chabid, Anne Bonnieud, Gérald Hugon, Françoise Fons, Guillaume Bouguet, Sylvie Rapior, Gilles Carnac.

Résumé en français

La recherche sur l’activité antioxydante du romarin et son utilisation potentielle pour la santé humaine et les applications alimentaires est axée sur les feuilles de romarin et sur deux composés bioactifs principaux, l’acide carnosique et le carnosol. Cependant, de nombreuses autres molécules non encore identifiées pourraient être présentes, en particulier dans les sous-produits de romarin. Dans cette étude, nous avons d’abord montré que l’extrait de tige de romarin était le plus efficace pour protéger les cellules du muscle squelettique humain contre l’oxydation. Ensuite, en utilisant le fractionnement dirigé par des essais biologiques, nous avons identifié la taxodione, un abiétane diterpène, comme principale molécule bioactive de l’extrait de tige de romarin. Nous avons démontré que la taxodione protège les cellules des muscles squelettiques des dommages cytotoxiques induits par le peroxyde d’hydrogène (en surveillant la production de ROS, la phosphorylation de H2AX et l’expression du gène CHOP). De plus, nous avons montré que la taxodione réduit l’oxydation des lipides et des protéines chez les souris post-mortem et les muscles du bœuf pendant le stockage réfrigéré. En conclusion, nos résultats indiquent que la taxodione extraite des tiges de romarin, une ressource antioxydante naturelle bon marché et non utilisée, limite l’oxydation des tissus musculaires.

Abstract

The abietane diterpene taxodione contributes to the antioxidant activity of rosemary by-product in muscle tissue

Research on rosemary antioxidant activity and its potential use in human health and food applications is focused on rosemary leaves and two main bioactive compounds carnosic acid and carnosol. However, many other, not-yet identified molecules could be present, especially in rosemary by-products. In this study, we first showed that rosemary stem extract was the most efficient in protecting human skeletal muscle cells against oxidation. Then, using bioassay-guided fractionation, we identified taxodione, an abietane diterpene, as the main bioactive molecule in the rosemary stem extract. We demonstrated that taxodione protects skeletal muscle cells from hydrogen peroxide-induced cytotoxic damage (by monitoring ROS production, H2AX phosphorylation and CHOP gene expression). Moreover, we showed that taxodione reduces lipid and protein oxidation in post-mortem mice and beef muscles during refrigerated storage. In conclusion, our results indicate that taxodione extracted from rosemary stems, a cheap and unused resource of natural antioxidants, limits oxidation in muscle tissue.

A lire sur ScienceDirect.com : www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S175646461930489X

Posted in Revue de presse.